Ernest Nguetobaye, 38 ans, travaille dur. Petit paysan, il cultive des arachides, du sorgho et diverses autres céréales à Marabodokouya, un village à 70 km de Sarh, au sud du pays. Les sols sont pauvres et durant des années, il a labouré ses terres à la main, nourrissant avec peine sa famille. Ernest a travaillé longtemps seul, sans coopérer avec d’autres agriculteurs. Il y a quatre ans, il a adhéré à une coopérative de production et de commercialisation de l’arachide, soutenue par Caritas. Depuis, sa vie a changé.
Les producteurs organisés en coopératives ont en effet mis en place une commercialisation groupée, ce qui leur rapporte de meilleurs revenus. Les techniques de stockage et de conservation ont été améliorées. Les coopératives se sont mises en relation avec les opérateurs économiques, en particulier les transformateurs semi-industriels. Les producteurs ont acquis une meilleure connaissance des prix du marché et leur pouvoir vis-à-vis des commerçants s’est ainsi renforcé. Résultat : les revenus des exploitations familiales ont considérablement augmenté. Ernest a pu acquérir une charrette avec des bœufs, il a amélioré son logement, il a pu constituer des stocks de plus en plus importants et ouvrir un compte en banque, ce qui lui permet d’épargner.