Une formation lacunaire représente un risque de pauvreté. Particulièrement dans une société du savoir comme celle de la Suisse, la formation est la clé qui ouvre l’accès à l’autonomie économique et à la participation sociale. Mais précisément en Suisse, le niveau de formation atteint par l’individu est fortement déterminé par son origine sociale. L’accès à la formation n’est toujours pas encore assuré de la même manière pour tous. Les chiffres sont éloquents : environ 800 000 personnes en Suisse souffrent d’illettrisme. Près de deux tiers des bénéficiaires de l’aide sociale n’ont suivi aucune formation après l’école obligatoire. Au quotidien, ces chiffres signifient que les possibilités professionnelles et de participation sociale de ces personnes sont fortement restreintes.
Lors du forum que Caritas a organisé à Berne, des mesures allant de la promotion précoce à la formation en cours d’emploi ont été évoquées. La conférence sociopolitique a réuni 250 spécialistes de la classe politique, des milieux économiques et de l’action sociale.
Les orateurs: Walther Ch. Zimmerli, professeur de philosophie et directeur du groupe de travail « Une éducation pour la Suisse du futur », Regine Aeppli, conseillère d’État et directrice du Département de l’instruction publique du canton de Zurich, Pierre-Yves Maillard, conseiller d’État et chef du Département de la santé et de l’action sociale du canton de Vaud, Rudolf Strahm, président de la Fédération suisse pour la formation continue, Thomas Baumeler, responsable de secteur à l’Office fédéral de la formation professionnelle et de la technologie, et Hugo Fasel, directeur de Caritas Suisse.
Parallèlement au Forum, Caritas Suisse consacre également l’Almanach social 2013 à ce thème (en allemand).