Une étude montre que de très nombreuses personnes veulent s’engager en faveur d’une ONG, mais seulement ponctuellement
Le nouveau rapport de l’Observatoire du bénévolat en Suisse donne confiance: le nombre de personnes engagées en faveur des organisations caritatives n’a jamais été aussi élevé. Les ONG figurent même tout en haut de la liste des centres d’intérêts potentiels. Pourtant, Caritas et bien d’autres organisations cherchent désespérément des bénévoles. Est-ce contradictoire?
En des temps de guerre, de catastrophes et de crise climatique, beaucoup de personnes aspirent à une activité qui fasse du sens. C’est du moins ainsi que l’on peut interpréter les chiffres de l’Observatoire du bénévolat en Suisse 2025. En 2024, 266'000 personnes se sont engagées en faveur d’une organisation sociale caritative, un record en chiffres absolus.
Même les personnes qui ne s’engagent pas encore à titre bénévole le feraient de préférence dans une organisation solidaire à but non lucratif : les ONG arrivent en tête de la liste des centres d’intérêts potentiels, même avant le sport ou d’autres associations.
La tendance est aux interventions de courte durée
Caritas compte parmi les organisations du secteur caritatif qui attirent un nombre particulièrement important de bénévoles. Près de 4’500 personnes par année, soit une moyenne de 738 heures de bénévolat par jour.
Caritas propose sur l’ensemble du territoire suisse plus de 80 possibilités de s’impliquer. Cela va des cours de langue au coup de main à des familles de paysans de montagne, en passant par l’assistance numérique. «Les interventions courtes et ponctuelles sont de plus en plus prisées», relève Marie-Paule Bitumba-Bousfield, responsable du projet Pauvreté et Réseau Caritas.
Par contre, il est de plus en plus difficile de motiver des gens à s’engager sur le long terme, par exemple dans le cadre du parrainage «avec moi». Cette offre consiste à parrainer des enfants de familles défavorisées en passant du temps avec eux une fois par mois. Jusqu’à pr ésent, le parrainage était prévu pour une durée minimale de trois ans, afin d’encourager des relations stables. Les retours montrent toutefois que beaucoup de personnes intéressées perçoivent cette longue durée comme un obstacle. C’est pourquoi le concept a maintenant été adapté (voir encadré).
Pour pouvoir continuer à réunir suffisamment de bénévoles pour le parrainage «avec moi», il a été décidé de réduire de trois à un an la durée minimale de l’engagement. Un entretien de bilan annuel doit désormais servir à réfléchir ensemble à la poursuite du parrainage.
En même temps, l’objectif pédagogique reste central: les enfants qui vivent des situations difficiles ont besoin de relations de confiance stables pour nouer un rapport de confiance et se développer de façon positive. La nouvelle régle ne tend donc pas seulement à motiver plus de monde à s’engager, mais aussi à assurer le maintien de la qualité de l’offre et la continuité des relations.
Compléments d’information: https://www.caritas.ch/fr/parrainages-avec-moi/
Forte augmentation du bénévolat d’entreprise
Marie-Paule Bitumba-Bousfield observe en outre une forte augmentation des interventions dans le cadre d’un bénévolat d’entreprise: «Toujours plus d’entreprises veulent rendre visible leur engagement sociétal, stimuler la motivation de leurs employés ou se rapprocher de leurs objectifs de durabilité.»
Caritas propose plusieurs possibilités de bénévolat d’entreprise, par exemple à la Centrale de vêtements, au centre logistique des Épiceries Caritas ou pour épauler des paysannes et paysans de montagne. «Sans les bénévoles, nous ne pourrions pas proposer des offres aussi vastes et complètes aux personnes en situation de pauvreté ou tributaires de soutien», souligne Marie-Paule Bitumba-Bousfield et ce, indépendamment du type d’engagement. Afin de compenser les départs réguliers et de maintenir l’offre, voire de l’étendre, Caritas dépend sans cesse de nouveaux bénévoles.
Compléments d’information et possibilités d’engagements bénévoles sous www.caritas.ch/fr/benevolat/.
Rédigé par Niels Jost, collaborateur Relations publiques et médias, Caritas Suisse
Nous organisons volontiers des interviews et répondons aux demandes des médias à l’adresse medias@caritas.ch
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Photo de couverture: Cours de français pour personnes réfugiées : Caritas propose différentes formes de bénévolat. © Christine Bärlocher/Ex-Press