Meilleur accès au marché du travail pour les personnes bénéficiant d'un statut de protection S

Le Conseil fédéral met en consultation plusieurs propositions

Le paquet de mesures comprend des facilitations pour les personnes bénéficiant du statut de protection S dans les procédures administratives, mais prévoit également l’obligation de s’inscrire à l'ORP et de participer à ses mesures. Caritas soutient les efforts visant à améliorer l'accès au marché du travail, mais avertit également dans sa réponse à la consultation que les obligations seules n'auront pas beaucoup d'effet.

Avec un taux d'activité d'environ 30 %, une part importante des réfugiés ukrainiens a déjà pu trouver un emploi au cours des deux premières années de guerre. Afin d'augmenter encore ce taux d'activité, le Conseil fédéral a maintenant mis en consultation différentes mesures qui s'appliquent déjà aujourd'hui aux personnes admises à titre provisoire et aux réfugiés reconnus.

Réduction des obstacles administratifs et logistiques

Caritas considère comme très positif le fait que la procédure d'autorisation fastidieuse lors d'une prise d'emploi pour les personnes bénéficiant du statut de protection S soit supprimée et transformée en une obligation d’inscription. Cela donne de la flexibilité aux personnes concernées et les rend également plus attractives pour les employeurs qui souhaitent embaucher des personnes bénéficiant du statut de protection S. Si des personnes travaillent dans d'autres cantons que celui où elles habitent, il doit en outre être plus facile de changer de canton. Mais le fait que cela ne soit par exemple possible qu'à partir d'un temps de trajet quotidien de plus de trois heures montre que les obstacles restent très élevés. Même si Caritas critique ces conditions qu'elle juge trop restrictives, la facilitation du changement de canton est néanmoins un pas important dans la bonne direction.

L'obligation de participer aux mesures de l’ORP, une fausse solution

Ce que Caritas rejette en revanche, c'est l'obligation de participer à des mesures d'insertion et de réinsertion professionnelles. L'accès à ces offres est important et peut faciliter l'insertion professionnelle. Une condition importante est toutefois qu’il y ait un sens derrière une telle mesure. Caritas Suisse estime qu'une obligation de participation, assortie de la menace de voir l'aide sociale en matière d’asile encore réduite, alors qu’elle est déjà beaucoup trop basse, ne mène à rien. Il est bien plus important de prendre en compte les situations de vie individuelles et notamment les éventuelles tâches d’assistance nécessaires, et de trouver ensemble des moyens optimaux pour entrer dans la vie professionnelle. Pour cela, il faut disposer de suffisamment de ressources et de connaissances sur le groupe cible.

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Photo de couverture: © Caritas Luzern / janmaat.ch