- Ce que nous faisons
- Ce que nous disons
- Portrait
- Agir
- Trouver de l'aide
- Faire un don
Amal Mahmoud est épuisée. Depuis plus d’un an, tout repose sur ses épaules : le ménage, la garde des enfants et une activité rémunérée. Avec une extraordinaire volonté, elle se bat dans les décombres d’Alep pour qu’elle-même et ses enfants s’en sortent. Mais ses forces déclinent peu à peu. « Tout me fait mal », avoue-t-elle.
Une terre natale détruite
Amal vit à Alep-Est avec ses trois filles, sa belle-fille, sa petite-fille et ses parents. La plupart des maisons de son quartier sont gravement endommagées, certaines totalement en ruines. Des missiles ont rasé plusieurs rangées d’habitations. Les gens ont tout perdu. Chaque jour, ils font face au défi de trouver suffisamment de nourriture pour leur famille.
Les murs de la maison d’Amal sont aussi percés de trous béants. Le toit a subi de gros dégâts. Tout manque. Les pièces sont pratiquement vides, à l’exception de quelques nattes. Le froid s’insinue par tous les trous et toutes les fissures. « Nous nous serrons les uns contre les autres pour dormir dans la pièce du rez-de-chaussée », raconte Noura, la belle-fille d’Amal. « C’est le seul moyen de nous réchauffer. » Il n’y a pour l’heure quasiment pas d’électricité dans le quartier. La famille n’a justement plus de gaz de chauffage, et Amal n’a pas d’argent pour en racheter. Les prix ont explosé depuis la guerre.
Voilà cinq ans qu’Amal et sa famille ont fui le quartier après qu’un missile avait explosé tout près de leur maison. Les affrontements ont été des plus intenses ici. Les souffrances des habitants qui sont restés ont été inimaginables. « Chaque jour, des gens mouraient autour de nous. Nous nous sommes cachés derrière les toilettes et sous les escaliers », se souvient la voisine d’Amal.
Dans leur fuite, Amal et sa famille ont dû quasiment tout laisser derrière eux. Un jour, son mari est retourné brièvement à la maison. « Il voulait aller chercher quelques affaires. Et c’est alors qu’il a été touché par un projectile. » Amal a les larmes qui lui montent aux yeux quand elle parle de la mort de son mari. La guerre lui a également enlevé ses deux frères.
Chaque jour, des gens mouraient autour de nous. Nous nous sommes cachés derrière les toilettes et sous les escaliers.
Depuis lors, les femmes de la famille sont livrées à elles-mêmes. Elles ne sont pas les seules : rien qu’à Alep-Est, près de 70 % des ménages sont composés de familles de plusieurs enfants dans lesquelles une femme est cheffe de famille. La plupart des hommes de 18 à 50 ans sont morts ou en prison, ou se battent encore quelque part.
Quand Amal a regagné son quartier, elle s’est trouvée devant les ruines de son ancienne existence. Elle savait qu’il lui incomberait désormais de prendre soin de sa famille. « Il me faut désormais être à la fois un père et une mère pour mes enfants », constate-t-elle d’une voix ferme. Deux à trois jours par semaine, elle travaille comme employée de maison dans une famille qu’elle connaît depuis longtemps. Elle n’a pas de diplôme. Son revenu doit nourrir le ménage de huit personnes. Elle reçoit régulièrement des biens de secours de Caritas, comme des vêtements ou des colis de nourriture voilà peu. Amal est très reconnaissante à Caritas d’alléger une peu son fardeau : « Depuis que je reçois l’aide de Caritas, je sais que je ne suis pas seule. »
En cette huitième année de guerre, les souffrances sont énormes. Quelque 13,1 millions de personnes ont besoin d’une aide humanitaire rien qu’en Syrie. Avec votre don, Caritas aide les habitants à survivre à Alep et à Homs :
Sources des besoins : UNOCHA, Humanitarian Needs Overview Syrian Arab Republic 2018
Formation
Avec 60 francs, vous offrez un mois de cours de rattrapage à un enfant réfugié syrien au Liban.
Nourriture
Avec 90 francs, vous offrez un colis de nourriture pour un mois à une famille d’Alep.
Logement
Avec 120 francs, vous aidez une famille à payer un loyer mensuel en Jordanie.