Au camp d’été de youngCaritas, 35 jeunes avec ou sans expérience de fuite y participent.
Au camp d’été de youngCaritas, 35 jeunes avec ou sans expérience de fuite y participent.

Ahmed et Elias y passeront l'été ensemble

Camp d’été de youngCaritas pour les jeunes avec et sans expérience de la migration

Pour de nombreux requérants d'asile mineurs non accompagnés, les vacances d’été sont une période de solitude. Le camp d’été de youngCaritas leur permet de se changer les idées et les met en contact avec des jeunes suisses. La demande est forte et l'offre est désormais élargie.

Randonnée, jeux, bricolage, baignade, grillades, cuisine, soirée disco: ces expériences de camp sont inoubliables – et pour de nombreux enfants et adolescents en Suisse, elles font partie intégrante de leur programme estival, année après année.

La situation est différente pour les requérants d'asile mineurs non accompagnés. Pour eux, les vacances d'été sont souvent synonymes de solitude: pas d'école, pas d'activités associatives et peu de possibilités financières d'entreprendre quelque chose. Certes, les centres d'accueil pour requérants d'asile proposent des programmes de jour élargis, mais les ressources sont souvent limitées.

C'est là qu'intervient youngCaritas: depuis 2017, le département jeunesse de Caritas organise un camp d'été pour les jeunes de 14 à 17 ans. L'offre s'adresse aussi bien aux jeunes avec ou sans expérience de la migration. «Nous voulons réunir des jeunes de cultures et d'expériences de vie différentes et leur offrir la possibilité de passer une semaine formidable ensemble, d'échanger et de nouer de nouveaux liens», explique Christine Beeler, coresponsable du projet.

Deux semaines au lieu d'une – et c’est complet

L'intérêt pour le camp d'été youngCaritas ne cesse de croître. C'est pourquoi deux camps seront organisés pour la première fois cette année, l'un à la mi-juillet à Adelboden et l'autre début août à Oeschseite près de Zweisimmen. 35 jeunes peuvent participer chaque semaine et chaque camp est complet.

Les jeunes d'Afghanistan, de Syrie, de Guinée, d'Ukraine ou de Suisse sont encadrés par une douzaine de responsables et une équipe de cuisine de trois personnes, tous bénévoles. Une grande partie des bénévoles a déjà participé aux précédents camps d'été de youngCaritas. Cette expérience est précieuse, comme l'explique Christine Beeler: «Nous encadrons majoritairement des personnes vulnérables, ce qui implique des responsabilités supplémentaires pour les responsables.» C'est pourquoi les bénévoles sont formés par les coresponsables de projet de youngCaritas, ainsi que par des spécialistes externes. Ils apprennent par exemple à gérer les conflits et les situations difficiles.

Des randonnées sont également au programme du camp d’été. © youngCaritas

L'équipe de direction est également préparée aux défis quotidiens du camp d'été, comme par exemple les barrières linguistiques. «Dans le camp, nous parlons l'allemand standard, ce qui offre aux jeunes réfugiés la possibilité d'apprendre la langue de manière simple, précise Christine Beeler. Nous utilisons aussi souvent des images, par exemple pour montrer tout ce que les participants doivent apporter.» Une autre solution aux problèmes de compréhension est ce que l'on appelle les «buddies linguistiques», c'est-à-dire des jeunes qui parlent déjà bien l'allemand et qui peuvent traduire pour leurs collègues.

Permettre à chacun et chacune de participer

Lors de la plupart des activités, les obstacles linguistiques n'entrent même pas en ligne de compte. On se comprend même sans parler. Notamment lors de l’activité cerfs-volants : selon Christine Beeler, c'est toujours un moment fort de la semaine de camp. «C'est une activité très appréciée par les Afghans. Dans leur pays, il s'agit d'une activité de loisirs traditionnelle et très appréciée. Ils n'ont pas besoin d'instructions – c’est eux qui nous montrent comment faire!» Les jeunes sont également fiers de pouvoir montrer quelque chose de leur culture aux autres lors d'activités telles que la cuisine, le chant ou la danse.

Christine Beeler sait que les requérants d'asile mineurs non accompagnés sont également fiers lorsqu'ils peuvent raconter leurs aventures estivales à leurs camarades de classe à la rentrée. «Après les vacances, tous racontent ce qu’ils ont vécu. Grâce au camp d'été youngCaritas, les jeunes migrants peuvent aussi participer à ces discussions.»

Rédigé par Niels Jost, collaborateur Relations médias et communication, Caritas Suisse

Nous organisons volontiers des interviews et répondons aux demandes des médias à l’adresse medias@caritas.ch

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Photo de couverture: Au camp d’été de youngCaritas, 35 jeunes avec ou sans expérience de fuite y participent. © youngCaritas