Son visage marqué et ses yeux pétillants racontent toute son histoire. Gabrielle Bergamaz, 57 ans, revient de loin. Et elle ne doute plus qu’elle va s’en sortir.
Divorcée, au bénéfice de l’aide sociale depuis plusieurs années, elle multiplie différents emplois pour regagner son autonomie. Elle vit en colocation dans une maison, sur la rive sud du lac de Neuchâtel. Mais sans vue sur le lac… Ces dernières années, l’horizon de Gabrielle a été plutôt bouché. Le filet de l’aide sociale lui a permis de ne pas glisser dans l’abîme, sans retour possible.
Mais en même temps, elle veut sortir de cette dépendance. Chaque mois, en entourant et en aidant des personnes âgées dans leur vie quotidienne, elle couvre une partie de ce que lui alloue l’aide sociale, quelque 1500 francs. Gabrielle n’en démord pas : le sésame vers un poste stable est une formation, mais elle peine à accumuler les quelque 3000 francs nécessaires pour la financer.