Assurer un soutien aux femmes et aux jeunes filles excisées
La protection des jeunes filles menacées d’excision est essentielle. Mais il ne faut pas oublier qu’en Suisse vivent de nombreuses femmes et jeunes filles qui ont déjà subi une excision. Il faut veiller à ce que ces personnes reçoivent des soins adaptés à leurs besoins. Pour ce faire, le sujet doit être inclus préalablement dans les programmes de formation et formation continue des professionnels de la santé.
Les cantons doivent s’engager davantage
Peu de cantons s’engagent activement et durablement contre les mutilations génitales féminines. Marisa Birri, de Terre des Femmes Suisse, le revendique : « Si on veut améliorer concrètement la situation des filles et des femmes qui risquent de subir ou ont déjà subi des mutilations génitales féminines, il faut que les cantons renforcent leur engagement contre ces pratiques, qu’ils adoptent des mesures concrètes et qu’ils leur allouent des ressources financières. » C’est la seule façon de garantir des services de santé, de conseil et de prévention efficaces. Les cantons et la Confédération se sont engagés à cet égard en signant la Convention du Conseil de l’Europe sur la prévention et la lutte contre la violence à l’égard des femmes et la violence domestique (Convention d’Istanbul).
Le Réseau suisse contre l’excision est d’accord avec le Conseil fédéral : pour garantir la sécurité et la protection des jeunes filles et femmes menacées d’excision et celles qui ont déjà subi une excision, il faut aborder le problème sous plusieurs angles et selon plusieurs approches. Et il faut mettre en œuvre un large éventail de mesures. Un centre de compétence national reste donc nécessaire : le Réseau suisse contre l’excision a accumulé ces dernières années de nombreuses connaissances précieuses dans ce domaine ; il a acquis une expertise essentielle qui va lui permettre à l’avenir de jouer un rôle de premier plan dans la lutte contre l’excision.